Introduction à la maçonnerie du parpaing

Vous souhaiter bâtir vous même une habitation traditionnelle, un garage ou autres, la construction d’une structure porteuse est une étape incontournable. Cet article e été rédigé pour vous montrer comment construire un mur en parpaings de A à Z.

Le mur porteur en parpaing

C’est la structure porteuse traditionnelle. Les matériaux sont en stock partout chez les grossistes et sont les moins cher au m².

 Ergonomie et organisation

Construire un mur en parpaing est un travail physique. Vous devez donc vous organiser pour faire un minimum d’effort inutile. Plus votre chantier est organiser et plus la vitesse ainsi que la qualité du travail s’en ressentiront. La propreté, la prévision des besoins et l’organisation sont les clés pour construire un mur en parpaings.

Ergonomie

Veillez par exemple à travailler un maximum à bonne hauteur. placer les palettes de blocs au plus près tout en regardant à laisser un passage suffisant. Laisser assez d’espace pour le montage des petits échafaudages (tresse de maçons) ainsi que pour circuler. Placer votre tas de sable et votre bétonnière pour être proche de vos murs tout en ne gênant pas le passage et en étant facile d’accès pour réapprovisionner la tas.

Organisation

Utiliser le matériel adéquat. Préparer un mortier de qualité pour rendre le travail plus rapide. En hauteur, le mieux est de travailler en équipe. Une personne s’occupe d’apporter tout ce qui est nécessaire. Une deuxième se focalise sur la mise en place des parpaings en place.

Prévision

Si vous travailler sur un chantier exigu, ne vous faite pas livrer de trop grosses quantité. Il ne sert à rien de disposer des éléments que vous aller monter dans une dizaine de jour. Cela encombre le chantier et vous fait perdre beaucoup de temps. L’idéal est de prévoir les fournitures et le matériel le plus possible en « just in time ». Les éléments standards sont tous de stock chez les grossiste. Chaque chantier est spécifique et demande une réflexion adaptée.

 

Sécurité

Veillez à utiliser les EPI (équipements de protection individuel adéquat). Vous devez porter des gants, des chaussures de sécurité et idéalement un casque. Utiliser une visière et un casque anti-bruit pour scier vos parpaings. Sinon faite attention à la stabilité des échafaudages. Vérifier les ancrages aux murs ainsi que les pieds, la présence de goupille de sécurité et la stabilité des planchers. Prenez régulièrement un peu de temps pour nettoyer et sécuriser votre chantier.

Portez vos équipements de sécurité

Prérequis pour la réalisations de murs en parpaings

  • Pour maçonner un mur de parpaing, vous devez d’abord  disposer d’une dalle en béton de niveau, voir le tutoriel sur les dalles. La dalle ne doit pas être d’une planéité parfaite mais doit vous permettre de placer vos lignes en restant de niveau. La première voir la deuxième rangée de blocs rattrape les imperfections de la dalle. L’épaisseur de la dalle ou des fondations, le type de béton et la qualité du ferraillage doit répondre à certaines contraintes.
  • Le drainage, les gaines, et autres doivent également avoir été pris en compte. voir le tutoriel sur la mise en place de gaine et drains
  • Avant même la dalle ou le vide ventilé, la base des évacuations doivent être placée voir le tutoriel sur les évacuations

En conclusion: Demander l’avis d’un professionnel pour savoir ce qu’il faut mettre en oeuvre pour obtenir des fondations adaptée.

Choix du type de parpaing

Si il s’agit d’une cloison intérieure vous pouvez utiliser des blocs de 9cm, si il s’agit d’un mur porteur vous devez utiliser au minimum des blocs de 14cm de largeur. Le bloc en béton standard est plus lourd mais moins cher que le bloc en argex. Ce matériaux est par contre plus isolant que le béton. On le reconnait souvent aux petites boules dans la masse du bloc. Il existe également des blocs plus esthétique destiné à rester apparent.

Tracer vos mur au sol

La dalle doit être propre, vous devez ensuite tracer sur cette dalle les côtés extérieur de vos murs. Tracer au crayon ou au cordeaux à poudre (cordex) puis donner un coup de disqueuse aux angles pour que le trait soit durable. Pour placer vos murs porteur correctement, prenez en compte l’épaisseur de vos isolants ainsi que votre finition (brique, pierre, crêpis,…)

cordeau maçonnerieCORDEAU FATMAX 30M + POUDRE + MARQUEUR

 

Comment obtenir un angle de 90 degrés précisément

L’astuce de maçon consiste à utiliser 3,4 et 5. Par exemple vous tracer des côtes de longueurs respective de 3m et 4m. La cote de 4m sera par exemple l’alignement d’un de vos mur. Vous devez avoir une diagonale de 5 mètres pour avoir un angle d’exactement 90 degrés.

  1. Tracer au sol votre longueur de références 4.
  2. Ensuite parter de chaque côtés de cette longueur avec les longueur 3 et 5.
  3. La jonction entre les deux cote restante (ici 3m et 5m) vous donnera le troisième point du triangle. Utiliser des arcs de cercle
  4. Vous obtenez donc un angle parfait de 90 dégrés

Vous pouvez utiliser des multiples de 3 4 et 5 pour effectuer ce contrôle. En réalité, on utilise ici le théorème de Pythagore pour avoir des angles de 90 degrés avec de grandes dimensions. La carré des côtés étant égal au carré de la diagonale, ici pour 3,4 et 5 on obtient 9 et 16 qui donne 25.

 

Le triangle 3 - 4 - 5

Placer vos profilés et vos ficelles de maçons

Les murs en parpaing se monte grâce à une ficelle de maçon,  cette ficelle est maintenue grâce à des montant verticaux. Les maçons utilisent des profilés en aluminium carré mais tout profilé droit et rigide peuvent être utilisés. Les profilés en aluminium ont l’avantage d’être léger, résistant, bien droit,… Ils doivent être rigidifier à l’aide de bois placé en biais, les bois doivent être raccorder sur le haut des profilés pour gagner en rigidité. Le tout doit être maintenu fermement. L’idéal est de fixer les différents éléments au sol, vous pouvez également utiliser des serres joints et des blocs.

comment construire un mur en parpaingficelle de maçon bloc

Placement des profilés

Vous devez regarder par quel côté il est le plus facile de construire votre mur. Les profilés seront présents de l’autres côtés du mur. Vous devez prévoir une épaisseur supplémentaires pour la ficelle ainsi que 3mm supplémentaire pour que la ficelle ne touche pas les parpaings. Si c’est possible, vous pouvez vous fixer a un mur déjà existant.

Calepinage

Tracer sur vos profilé un point à une hauteur (habituellement 1m) grâce à un laser ou au système de tuyau, voir article consacré. Servez-vous de ces points pour définir la hauteur des rangées de blocs au préalable. Grace à cela, le haut de vos murs sera au même niveau en tout point.

Pour le premier lit de parpaing, vérifier toutefois la planéité de la dalle en mesurant à intervalles réguliers que vous avez toujours bien 20 cm grâce à la ficelle , si à un endroit vous avez moins que 20 cm vous pouvez remonter légèrement votre ficelle. Adapter vous pour rattraper les défauts de la dalle.

Vous devez alors placer les traits à 20 cm d’intervalle sur les profilés. Vérifier la planéité de la dalle. Les 20 cm d’écart représentent 19 cm de hauteur du blocs et 1 cm de joint.

Ficelle

Lorsque tous les montants sont bien placés, tracés et de niveau, vous pouvez installer votre ficelle. Il existe des pièces en plastique qui permettent de rattacher facilement votre fils elle aux profilés (voir l’image ci dessus).vous devez alors placer la ficelles à 20 cm du sol en tout point du mur. Les 20 cm pour 19 cm de hauteur du blocs et 1 cm de joint.

Commencer à maçonner votre mur de parpaings

Etanchéité

Vous pouvez placer un diba (bande en plastique) adapté avant de maçonner votre premier lit de bloc, Celui-ci permet d’empêcher l’humidité ascensionnelle. Ces bandes sont disponible en plusieurs largeurs et sont de stock chez tout les grossistes. L’idéal est de mettre en place une bande assez large pour assurer la continuité d’étanchéité avec la dalle ou les vide ventilé.

Isolations

Vous pouvez également maçonner votre premier lit de blocs avec des Ytong porteurs hydrofuges. Ils empêchent l’humidité et procurent aussi une certaine isolation qui empêche les ponts thermiques en provenance de la dalle en béton. Placer également un Diba en dessous de l’Ytong pour éviter tout risque. Les blocs dits hydrofuge ne le sont pas complètement, la bande de plastique assurera donc que les murs porteur sont bien au sec.

Jour de ficelles

Attention, vos blocs  où votre mortier ne doivent jamais toucher la ficelle  car la verticalité de vos parpaings et donc celle de votre mur serait compromise. Vous devez maintenir entre votre parpaing et votre ficelle un jour de 3 mm.

Technique de maçonnerie

Lorsque vous maçonner, vous devez disposer votre mortier en une couche régulière et également disposer du mortier sur la face verticale du parpaing  précédent. Vous devez ensuite venir poser votre parpaing latéralement contre le précédent et le poser sur le lit de mortier. Ajuster votre bloc à l’aide d’une massette (idéalement de 2 kg) par rapport à la ficelle.

Premier lit de parpaing

Lorsque vous maçonner votre premier lit de bloc, vous devez vérifier la verticalité de chacun des blocs à l’aide d’un petit niveau. Vous pouvez également placer une deuxième ficelle sur le bas du bloc.

Lits suivants

Pour les lits suivant, vous devez remonter votre ficelle de 20 cm suivant les traits,  vous devez également décaler les blocs par rapport à la couche précédente afin d’augmenter la solidité du mur, les blocs ne doivent pas  forcément être décaler de moitié mais au moins d’un tiers. Certains blocs présent dans votre palette sont fait pour être couper en deux.

Suivant l’épaisseur de votre mur, vous ne pouvez l’élever que de quelques blocs par jour. Sinon le mur aura tendances à s’affaisser et le travail sera à recommencer.

Se rattacher à un mur

Si votre mur se rattache à un autre mur déjà existant. Vous devez idéalement le fixer à celui-ci. Plusieurs technique existe. Placer par exemple au chimiques des morceaux de tige filetée de diamètre 6,8 ou 10 mm,  minimum 3 barres intervalles réguliers en hauteur. Ces barres à béton seront intégrées dans la maçonnerie du nouveau mur. Placer en une à la fois bien au centre du parpaing.

Vous pouvez également maçonner plusieurs blocs dans le mur existant pour qu’ils soient solidement rattachés entre eux. Vous devez alors répéter l’opération et monter votre mur bloc par bloc en vérifiant régulièrement la verticalité des angles.

 

Composition du mortier de maçonnerie

le mortier se compose de sable ainsi que de ciment, d’eau et d’adjuvants éventuels.

Les types de sable

  • Le sable hollandais de couleur jaune orangé donne un mortier très onctueux où est également appelé mortier gras, il est très facile à maçonner, cependant il est moins solide que les autres.
  • Il existe aussi du sable hollandais mélangé à du sable de Rhin, il donne un mortier solide et également assez facile à maçonner.
  • Il existe également du sable laver qui donne un mortier très solide mais également très drainant, l’eau de votre mortier remonte ainsi à la surface et vous devez le mélanger régulièrement. L’ajout d’aérateur améliore la situation. 

Suivant le type de sable, vous allez obtenir un mortier plus onctueux ou non, la solidité de ce mortier varie également. Pour un mortier standard, mettre 20 pelle à sable pour un sac de ciment de 25kg.Vous devez obtenir un mortier bien gris et uniforme, gage de solidité.

 

Adjuvants

Aérateur: Vous devez également prévoir un aérateur de mortier qui vous rendra la vie beaucoup plus facile. intégrer à l’eau de gâchage une petite quantité d’aérateur de mortier, celle-ci est proportionnelle  à la quantité de ciment.

Antigel: En cas de température relativement basse approchant les 0 degrés, vous pouvez utiliser un antigel pour votre mortier. L’antigel accélère la prise du mortier.

Hydrofuge: Il existe aussi des adjuvants pour rendre votre mortier hydrofuge. On l’utilise d’habitude pour les cimentages,…

 

Préparation du mortier de maçonnerie

  1. Pour la préparation de votre mortier à la bétonneuse, vous devez tout d’abord insérer une certaine quantité d’eau et ajouter les aérateurs, antigel, adjuvants hydrofuge.
  2. Ensuite vous pouvez intégrer une certaine quantité de sable
  3. vous pouvez ensuite démarrer la machine et la remplir au fur et à mesure avec le sable et le ciment restant.
  4. Ajuster la consistance en y ajoutant de l’eau si nécessaire.
  5. Laissez bien malaxer jusqu’à obtenir un mortier onctueux et uniforme. Ne remplissez pas trop la bétonneuse pour que le malaxage soit efficace.

Conseil

Veillez à la propreté de votre sable, si vous mettez des petits cailloux dans votre mortier, ils risque fort de vous embêter par la suite. Par facilité, faite votre tas de sable sur un béton, une fine tôle ou un panneaux multiplex. Nettoyer bien votre bétonneuse en fin de journée en faisant le plus gros à la truelle puis en la faisant tourner avec de l’eau et des gros cailloux.

Consistance du mortier

Le mortier est prêt lorsque sa consistance à tendance à être onctueuse et uniforme. Dans la bétonnière, il doit se détacher par paquet sans faire de petits morceaux. Vous devez absolument prendre le temps nécessaires pour préparer un bon mortier, ainsi les parpaings seront placer et ajuster rapidement sans pour autant s’affaisser.

 Ferraillage et Murfor

Dans certaines régions, on impose de placer des angles de mur armer ainsi que d’autre dispositifs tel qu’un ceinture périmétrique,… Vous devez respecter les normes en vigueur pour éviter tout risque de dégradations prématurée.

Si votre mur est soumis à des contraintes, vous pouvez le renforcer à l’aide de murfort, ce sont des treillis en acier galvanisé que vous placer entre vos lits dans votre mortier. Ils existe sous différentes formes (treillis ou rouleau) et servent aussi à renforcer les murs en béton cellulaire (ytong) et autres. Ces éléments doivent être doubler pour assurer leur continuité.

murfor pour renforcer les murs en parpaings et autres

 

Alternative au à la construction en parpaing traditionnel

Stabobloc

Idéal pour les néophytes, il est très facile à placer avec un minimum de matériel. Une vidéo vaut mieux qu’un long discours. Placer bien votre premier rang puis revérifier de temps en temps.

Bloc à bancher

Idéal pour résister à des contraintes latérales. Ils sont armer de barres à béton disposée horizontalement et verticalement. Les barres verticales étant scellée dans la dalle. Elle peuvent même avoir été prévue auparavant, elles sortent alors de dalle. Le mur vu ci dessous est alors rempli de béton. Seul le premier lit est maçonner, les autres étant seulement poser.

Mur enbloc à bancher de marque Stépoc, alternative au parpaing

Ytong ou bloc cellulaire

Ils ont des avantages indéniable. Ils sont léger, isolant, rapide à poser, rapide à scier,… Etant plein, ils résistent autant à la compression qu’un bloc béton standard. Attention, une grande variété de blocs existent. Leurs caractéristiques varie suivants leurs épaisseurs, leurs densité, leur capacité hydrofuge,… Un bloc porteur à une plus grande densité qu’un bloc destiné à une cloison.

exemple de structure porteuse en bloc cellulaire, alternative au parpaing

Etapes suivantes et annexes à la construction d’un mur en parpaing

Maintenant que vous savez comment construire un mur en parpaings, vous aller avoir besoin d’autres informations pour continuer le chantier. Vous risquer de buter sur les éléments suivants.

  • Dimensionner les ouvertures de fenêtre pour respecter les dimensions des plans
  • Dimensionner et placer les linteau en fonction de la largeur d’ouvertures et du types de charges
  • Mettre en place des appuis pour poutrelle en blocs massifs préfabriqué ou en  béton coulé
  • Mettre en place une ceinture périmétrique pour assurer une bonne assise à la charpente et rigidifié la structure porteuse